Dans le cadre d’un projet d’aménagement d’espace public, il a été demandé au LEEA d’effectuer des mesures sur trois sites entre le quartier des charmilles et l’Hôpital de la tour.
En premier lieu, les mesures ont été effectuées sur 6 lieux en l’état existants afin de pouvoir, par la suite, comparer les mesures microclimatiques avec des mesures post-aménagement.
Les lieux étaient situés aux Charmilles, à Châtelaine ainsi qu’à Meyrin.
La deuxième partie du mandat consistait à mesurer des échantillons de revêtement de sol placé sur trois lieux sélectionnés parmi les 6 cités ci-dessus.
Les échantillons « pixels » ont été conçus de la manière suivante :
Sept carrés de 1m x 1m disposés côte à côte.
Chaque carré était composés d’un revêtement de sol différent, comme illustré ci-dessous.
Ces mesures ont permis d’établir un diagnostic dans le but d’étudier le comportement de chaque revêtement.
Ce type de diagnostic permet d’anticiper le choix d’un revêtement de sol afin qu’il soit le plus en accord avec le contexte microclimatique du lieu dans le but de limiter l’effet d’îlot de chaleur urbain.
Des bassins aquatiques urbains multi-usages pour un meilleur confort de vie
L’extension et la densification urbaine s’accompagnent généralement d’une détérioration du cadre de vie. Les changements climatiques aggravent la situation en favorisant les îlots de chaleur et les risques naturels comme les inondations. La promotion de surfaces vertes (végétation) et bleues (eau) est alors reconnue comme une solution pour promouvoir de meilleures conditions environnementales pour les habitants des villes. Le réseau bleu (cours d’eau, plans d’eau) se révèle aujourd’hui comme fournisseur de multiples services, qui vont bien au-delà des motivations qui sont à l’origine de leur présence dans le tissu urbain. Par exemple, les plans d’eau urbains sont souvent créés pour une motivation esthétique (parcs, jardins privés) ou fonctionnelle (rétention des eaux). Ils offrent toutefois potentiellement bien d’autres services, comme le
rafraichissement du climat local, la rétention de polluants, le piégeage de CO2, une réserve d’eau mobilisable pour plusieurs usages (cf. arrosage, extinction de feu, abreuvement d’animaux), un lieu de détente ou de loisirs, et des habitats pour la biodiversité (contribuant à l’infrastructure écologique).
Un nouveau concept de bassin aquatique est proposé ici, aux multiples effets positifs et parfaitement intégré à la ville du 21ème siècle. Ce nouveau type d’écosystème urbain procurerait de multiples services écosystémiques améliorant notre confort de vie.
Véritables éponges, ces bassins participeraient à réguler les flux hydriques dans les zones urbaines.
De par leurs capacités filtrantes, ils permettraient l’épuration des eaux (nutriments et micropolluants).
Grâce à leur production végétale, ces écosystèmes piègeraient le carbone en le stockant dans les sédiments.
Par le rôle rafraichissant de leur volume aquatique, ils pourraient réduire en été l’effet « îlot de chaleur urbain ».
Offrant de multiples habitats à la biodiversité aquatique, ils renforceraient l’infrastructure écologique dans la matrice urbaine.
Les trois principaux délivrables seront : (i) la description d’un prototype pour la construction de nouveaux bassins optimisés, (ii) un guide pour l’optimisation des services écosystémiques des bassins existants (incluant un outil d’aide à la décision), (iii) une stratégie de sensibilisation des professionnels (cf. architectes, ingénieurs) aux multiples services apportés par les plans d’eau urbains (flyer, pages internet, journée thématique).
Les arbres sont essentiels à la qualité de vie des citadins. Afin de remplir leur mission, les arbres doivent être en bonne santé, sans présenter de risques pour la population.
L’objectif de ce projet Innosuisse est de développer puis déployer un système de monitorage des arbres permettant l’analyse prédictive de leur santé et d’optimiser leurs soins.
Ce projet permet également de remplir plusieurs objectifs de développement durable (ODD) de l’Agenda 2030 auxquels les collectivités publiques devront répondre.
Le LEEA est impliqué en qualité de partenaire académique et de recherche principal en apportant ses compétences en métrologie, développement et conduite de environnementales embarquées et interprétation de données.
Partenaire de projet : Krebs Paysagistes SA
Responsable(s) projet
Eric Amos (HEPIA), Peter Gallinelli (HEPIA), Pascal Boivin (HEPIA), Lionel Chabbey (HEPIA), Marie Palman (HEPIA), Reto Camponovo (HEPIA)
Le Mantalogger est un dispositif de mesure et d'acquisition permettant d'améliorer significativement la connaissance du flux d'eau traversant un filet manta, un entonnoir flottant entre deux eaux qui écume la surface de l'océan en vue de collecter des débris de microplastiques en vue de leur analyse.
Au cours des nombreuses campagnes réalisées par l'ONG Aqualti en collaboration avec l'université Savoie Mt. Blanc, la connaissance du volume et de la surface filtrée passant dans le dispositif restait trop incertaine, notamment en raison du colmatage plus ou moins rapide du filet en présences de planctons.
Fort de son expérience en métrologie embarquée, le LEEA a développé un appareillage de mesure et d'acquisition autonome.
Le système se présente sous la forme d'un boitier étanche comprenant un ordinateur commandé via une interface tactile et de plusieurs capteurs (hauteur et flux d'eau à l'entrée du filet, température et géolocalisation). Une version avec moniteur de batterie et télémétrie a été développée pour une utilisation sur des drones aquatiques.